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LEÇON N° 03

MAÎTRISER LES RÈGLES DE L'ACCORD

¢ OBJECTIF(S) VISE(S) :

 

  1. Identifier et pratiquer le singulier et le pluriel des noms, des adjectifs qualificatifs et des verbes.

¢ PRE-REQUIS :

 

  1. Connaître, en Sängö, un minimum de noms communs, d’infinitifs, d’adjectifs qualificatifs, ainsi que les pronoms personnels sujets. 

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I) L’ACCORD DANS LE GROUPE NOMINAL

 

En Sängö, d’une manière générale, l’accord ne se fait qu’en fonction du nombre (singulier/pluriel), et non du genre (masculin/féminin).

 

A) NOM PROPRE ET NOM COMMUN

 

1) NOM PROPRE (sujet, ou complément d’objet)

 

Lorsqu’un nom propre, notamment celui d’un individu, fait partie intégrante d’un groupe sous-entendu, parce que l'on veut éviter d'en citer tous les composants, on met ce nom propre choisi au pluriel. Exemples :

 

-          Pascal et ses copains… ð âPascal

-          Jean et toute sa famille… ð âJean…

 

Dans ces deux exemples, la parution de la particule "â" n'est pas du tout anodine : c'est elle, en effet, qui est la marque caractéristique du pluriel en Sängö. Elle se prononce, comme le montre l'accent circonflexe, sur le ton haut, rimant avec la note musicale /mi/.

 

2) NOM COMMUN (sujet, ou complément d’objet)

 

Soit les noms communs « këkë » (arbre), « mbârâtâ » (cheval), « da » (maison, case). Ils sont tous au singulier.

 

Transcrits au pluriel, ils deviennent, respectivement :

 

-          « âkëkë » (les/des arbres)

-          « âmbarâtâ » (les/des chevaux)

-          « âda » (les/des maisons)

 

La même particule : « â », prononcée sur ton haut, permet, comme dans le cas des noms propres, de les mettre au pluriel, qu’ils soient sujets ou compléments d’objet.

 

3) NOMS COMPOSÉS

 

Soit les noms composés, au singulier, comme « bê-tâ-zo » (un sage), « mêlengê-kôlï » (un garçon), «serê-me » (un soutien-gorge).

 

Transcrits au pluriel, ils deviennent, respectivement :

 

-          « âbê-tâ-zo » (les/des sages)

-          « âmêlengê-kôlï » (les/des garçons)

-          « âserê-me » (les/des soutiens-gorge)

 

On le voit : les noms composés sängö prennent leur pluriel par l'adjonction de la particule "â" au premier des termes employés.

 

4) MODE IMPERSONNEL

 

Pour généraliser un fait, au point de substituer le pronom indéfini français « on » au sujet explicite d’un verbe donné, ou d’employer le pronom personnel sujet « il », mais au mode impersonnel, on emploie, en Sängö, la même particule « a », mais sans accent (ton bas = /do/), et détachée du verbe exprimant l’action. Exemples :

 

-          A tene, lo yeke gä ! = On raconte qu’il va venir !

-          A yeke nzönî ti gwe tî bâa lo = Il est bon/souhaitable de lui rendre visite 

 

5) L’ADJECTIF QUALIFICATIF

 

a) EN TANT QU’ÉPITHÈTE SINGULIER

 

Soit les adjectifs qualificatifs singuliers suivants : « kêtê » (petit/e), « sïönî » (méchant/e), « pendere » (beau/belle).

 

Mis en position d’épithètes (non séparés du nom qu’ils qualifient), ils se placent avant ce nom, comme dans les exemples ci-après indiqués :

 

-          « Kêtê mêlengê » (un petit enfant)

-          « Sïönî mêlengê » (un méchant enfant)

-          « Pendere mêlengê » (un bel enfant)

 

b) EN TANT QU’ÉPITHÈTE PLURIEL

 

Ici, on peut, indifféremment, affecter la marque du pluriel « â » :

 

Soit à l’adjectif seul :

 

-          « Âkêtê mêlengê » (les/des petits enfants)

-          « Âsïönî mêlengê » (les/des enfants méchants)

-          « Âpendere mêlengê » (les/de beaux enfants)

 

Soit à l’adjectif autant qu’au nom :

 

 

-          « Âkêtê âmêlengê » (les/des petits enfants)

-          « Âsïönî âmêlengê » (les/des enfants méchants)

-          « Âpendere âmêlengê » (les/de beaux enfants)

 

c) EN TANT QU’ATTRIBUT SINGULIER

 

En position d’attribut singulier, l’adjectif qualificatif se sépare du nom qualifié, et suit immédiatement le verbe d’état (« yeke » = « être » ; « gä » = « devenir » ; « ngbâ » = « rester ») qui l’introduit.

 

Il reste invariable. Exemples :

 

-          « Mêlengê sô ayeke kêtê mîngi ! » (Cet enfant est trop petit)

-          « Mêlengê sô agä sïönî mîngi ! » (Cet enfant est devenu très méchant)

-          « Mêlengê sô angbâ pendere ! » (Cet enfant est resté beau !)

 

d) EN TANT QU’ATTRIBUT PLURIEL

 

Il reste invariable. Seul le nom qualifié prend la marque du pluriel :

 

-          « Âmêlengê sô ayeke kêtê mîngi ! » (Ces enfants sont trop petits)

-          « Âmêlengê sô agä sïönî mîngi ! » (Ces enfants sont devenus très méchants)

-          « Âmêlengê sô angbâ pendere ! » (Ces enfants sont restés beaux !)

 

II) L’ACCORD DANS LE GROUPE VERBAL

 

A) VERBE D’ACTION AU PRÉSENT SIMPLE OU AU PASSÉ

 

Rappelons tout d’abord ce qu’est la conjugaison d’un verbe sängö au présent simple, ou au passé, selon le contexte, en prenant comme exemple le verbe « vo » (acheter) :

 

  • Mbï                             vo                                           (j’achète)
  • Mo                              vo                                           (tu achètes)
  • Lo/A                           vo                                           (il/elle/on achète)
  • Ë                                 vo                                           (nous achetons)
  • Âla/Ï                            vo                                           (vous achetez)
  • Âla                              vo                                           (ils/elles achètent)

 

Conjugué à l’aide des pronoms personnels sujets au présent simple, ou au passé (quitte à en préciser le contexte par des adverbes ou des circonstanciels de temps), le verbe sängö reste invariable, à toutes les personnes du singulier et du pluriel, comme le montre la conjugaison ci-dessus.

 

Par contre, il prend la particule « a » (ton bas = /do/) à la 3ème personne du singulier ou du pluriel, lorsque le sujet est un nom propre, un nom commun, ou un nom composé, au singulier ou au pluriel :

 

-          Pascal avo kututuku tî lo ! Pascal s’est acheté un véhicule !

-          Kutukutu nî ayeke pendere mîngi !  Le véhicule est très beau !

-          Ândeke ayê lê tî böndö mîngi ! Les oiseaux adorent les grains de mil !

 

B) ACTION EN COURS D’ACCOMPLISSEMENT, OU FUTURE

 

Que l’action soit en cours d’accomplissement au moment où l’on en parle, ou qu’elle doive s’accomplir dans un futur proche ou lointain, on emploie, après le sujet, le verbe « yeke » (« être ») suivi du verbe principal à conjuguer :

 

  • Mbï     yeke    vo       (je suis en train d’acheter/vais acheter/j’achèterai)
  • Mo      yeke    vo       (tu es en train d’acheter/vas acheter/achèteras)
  • Lo/A    yeke    vo       (il/elle/on est en train d’acheter/va acheter/achètera)
  • Ë         yeke    vo       (nous sommes en train d’acheter/allons acheter/achèterons)
  • Âla/Ï    yeke    vo       (vous êtes en train d’acheter/allez acheter/achèterez)
  • Âla      yeke    vo       (ils/elles sont en train d’acheter/vont acheter/achèteront)

 

Les deux (2) verbes conjugués, on le voit, restent invariables à toutes les personnes du singulier et du pluriel, parce que les sujets ne sont autres que des pronoms personnels.

 

Si toutefois le sujet devait être un nom propre, un nom commun ou un nom composé, au singulier comme au pluriel, seul le premier verbe de la série, notamment « yeke », prendra la particule « a » à la 3ème personne du singulier ou du pluriel. Exemples :

 

-          Pascal ayeke vo kutukutu tî lo ! Pascal est en train de s’acheter/va s’acheter/s’achètera un véhicule !

 

-          Babâ na mamâ ayeke gwe na ködrö wandê ! Papa et maman sont en train de partir/vont partir/partiront à l'étranger !

 

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LEÇON N° 04 : RÉVISION

 

« Gwe hîo, sï ! » (1)

 

¢ OBJECTIF(S) VISÉ(S) :

 

Révision de toutes les notions grammaticales vues, de la leçon 01 à la leçon 03.

 

¢ PRÉ-REQUIS :

 

Voir contenu des leçons 01 à 03.

 

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I) TEXTE D’INTRODUCTION

 

A) VOCABULAIRE 

 

  • Ndäpêrê : le matin
  •  : le froid
  • Burü : sécheresse
  • Hia : souffler (en parlant du vent et/ou du froid)
  • Zîngo : réveiller/se réveiller
  • Dutï : s’asseoir
  • Na terê tî… : à côté de, près de…
  •  : le feu
  • Yângâ-da : porte (de la maison)
  • Ângangü (pluriel de « ngangü ») : braves, courageux
  • Wala (conjonction de coordination) : ou
  • Hön : partir, aller
  • ðHöngö (« hön » + « ngö ») = action de partir, de s’en aller
  • Ngû : eau (à boire), cours d’eau, source…
  • Âmbênî (pluriel de « mbênî ») : Certains/d’autres
  • Ngâ : aussi
  •  : puiser
  • Bîrï : hier
  • Balêe : balayer
  •  : piler
  • Gozo : manioc
  •  : brasser la boule de manioc
  • Bozö : sac, gibecière
  • Pörö : la peau
  • Yo : être grand de taille, être loin de…
  •  Vûko (verbe) : noircir, être noir
  • Vukö (adjectif qualificatif) : noir(e)
  • Kïlôti : culotte
  •  : porter, mettre un vêtement
  • Vurü : blanc
  • Tambêla : marcher, se déplacer
  • Fadë : vite
  • Sïönî : mauvais(e)
  • Kôzo : en premier, le (la) premier(e)
  • Bara : saluer
  • Bî-bîanî : résolument, définitivement
  • Mokonzi : le chef (de village)
  • To/tokwa : envoyer ; envoyer quelqu’un, ou quelque chose
  • ð « Tokwa ndo » : envoyer dire à quelqu’un
  • Hînga : savoir, connaître
  • Ndâ : le sens, le motif, la cause de…
  • Kate : poitrine - Ici : affronter le froid à pleine poitrine
  • Hîo : vite
  • Zîa : mettre ; ici : « nommer en qualité de… »
  • Finî (adjectif qualif.) : nouveau/nouvelle
  • Kapîta : sorte d’officier et homme de confiance, attaché à la personne du chef de village
  • Yengere : secouer, tamiser
  • Li : la tête
  • He/hë : se moquer de...
  • ð « He/hë bîâ » = chanter une chanson
  • ð « He/hë ngîâ » = esquisser un sourire, sourire ; rire
  • « Yê tî + pronom personnel » : avoir, faire quelque chose pour soi, résolument

 

B) TEXTE : « Gwe hîo, sï ! »

 

Na kötä ndäpêrê, sô burü a’ke hia mîngi sô, ködrö tî Mbihi azîngo awe. Zo na zo a’ke dutï na terê, na yângâ-da tî lo. Ângangü wâlï, wala âmêlengê wâlï tî âla, a’ke hön na ngû, sï âmbênî ngâ,atö ngû tî âla bîrï awe sô, a’ke balêe ndo. Âmbênî a’ke gozo, tîtene âla ânde kôbe na nî…

 

Mbênî kôlï ayeke hön tî lo na ndö tî kötä lêgë, kâ, na bozö pörö tî nyama na terê tî lo. Lo yo, na lo vûko ! Gî vukö kïlôti laâ lo na terê tî lo, na mbênî vurü triköo na kate tî lo. Lo’ke tambêla fadë fadë : wala lo mä mbênî sïönî tënëê ?

 

- Bara mo, ma, Mälä !

 

Mûsa laâ sï, gï na yângâ tî wâ kâ, abâa lo kôzo, sï abara lo sô.

 

- Bara mo töngasô, Mûsa !

 

- …Na ndo wa laâ, na kötä ndäpêrê töngasô, sô ?

 

Gï na höngöbî-bîanî, Mälä atene :

 

- Hum ! Mûsa ! Mokonzi tî ködrö tî Düngû laâ atokwa ndo bîrï na mbï, tîtene mbï gwe hîo, sï ! Mbï hînga ndâ tî tënë nî pëpëe… Nî laâ, mo bâa, mbï’ke mû kötä dê tî ndäpêrê sô na kate tî mbï sô !

 

- Nzônî, ma ! Kötä zo laâ aîri mo, sô ! A lîngbi mo gwe hîo, sï ! Ë hînga pëpë, lo yê tî zîa mo töngana finî kapïta tî lo !

 

- Zo wa ? Mbïî ?

 

Mälä ayengere li tî lo… Lo hë ngîâ gï na yâ ti bê tî lo kâ, na lo hön yê tî lo

 

                                                                                              Tänä MÛLÊGËSÔ

 

II) QUESTIONS DE COMPRÉHENSION

 

1) Na ködrö wa laâ sï tënë nî sô a’ke sï, sô ?

2) Zo wa laâ a’ke tambêla na ndö tî kötä lêgë, sô, zo wa ?

3) Zo wa laâ sï a’ke hûnda na lo âtënë sô, zo wa ?

4) Lo yeke gwe na ndo wa ?

5) Na tângo tî nye ?

6) Ngbanga tî nye ?

7) Tî bê tî mo : a îri lo ngbanga tî nye ?

 

III) QUESTIONS DE RÉVISIONS GRAMMATICALES

 

1) Relevez les différentes catégories grammaticales auxquelles appartiennent les mots ou groupes de mots composant le premier paragraphe du texte.

 

2) Quel(s) type(s) de phrase peut-on relever dans ce texte ? Quel(s) sentiment(s) exprime(nt)-t-il(s) ?

 

Relevez deux cas d’accords au pluriel de verbes, et deux de noms.

 

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